Billet Publiée dans La Province en Avril 2019. Un de leurs journalistes a contacté le Comité Para pour avoir des informations générales concernant les affirmations de Jean-Marc Andrieu. Le journaliste a produit un billet avec une partie de nos réponses.

Venu tout droit de Perpignan, Jean-Marc Andrieu, 70 ans, a vécu ce que l’on appelle une expérience de mort imminente. Un événement, que plus de trente millions de personnes dans le monde affirment avoir vécu. Aujourd’hui, il affirme communiquer encore avec sa fille décédée accidentellement à l’âge de 18 ans. Le Français se racontera le vendredi 10 mai 19h dans une conférence organisée au « Le LA du Hautbois », à Mons.

Monsieur Andrieu, votre destin incroyable démarre il y a 50 ans d’ici et cette expérience de mort imminente.

En 1970, je me suis coupé avec une disqueuse et j’ai commencé à me vider de mon sang. J’ai ensuite été emmené à l’hôpital et j’ai ressenti des choses… J’étais en état de mort clinique et à ce moment-là, je suis sorti de mon corps. J’ai vu mon corps mort et je voyais tout ce qui se passait à l’hôpital. Dans mon cheminement, j’ai aperçu un tunnel et je me suis rapproché d’une lumière. Tout s’est déroulé très vite.

Comment cet événement a-t-il changé votre vie ?

Il s’est passé quelque chose 20 ans plus tard. Ma fille Sophie est décédée à 18 ans des suites d’un accident de voiture. À ce moment-là, je n’ai pas vraiment ressenti une souffrance immense, au point d’étonner tout le monde. Je voyais que son corps était mort physiquement, mais j’avais cette sensation qu’elle n’était pas vraiment morte.

Et vous recevez un premier signe d’elle trois ans plus tard.

Durant une après-midi où j’étais en arrêt de maladie, j’étais en train de construire un petit cabanon lorsque j’ai entendu pour la première fois la voix de Sophie. Elle m’a demandé si tout allait bien et m’a parlé durant 4-5 minutes. À ce moment-là, j’avais l’impression d’être ailleurs et même que je vivais un rêve. Mais ensuite, j’ai de nouveau entendu le son de sa voix qui criait papa, papa ! J’ai cherché partout si mes autres enfants étaient à la maison mais ce n’était pas le cas. Par la suite, les lumières se sont allumées toutes seules et la porte s’est ouverte également devant mon épouse, qui cette fois-ci était témoin de la scène.

Après cet événement surprenant, avez-vous pu communiquer régulièrement avec Sophie ?

Oui, j’ai communiqué avec elle par transe de médium interposé. Un jour, une voix m’a demandé de placer mon épouse sur une chaise à un endroit bien précis. Elle s’est exécutée et j’ai vu ensuite ses yeux se fermer. À ce moment-là, elle a parlé mais sa voix était un mélange entre la sienne et celle de Sophie. Nous avons discuté durant des heures et le rituel s’est finalement perpétué durant 16 ans. Elle m’a notamment parlé des circonstances de son accident ou encore d’autres choses que j’ignorais.

En 2009, tout s’arrête soudainement.

Sophie m’a dit que j’étais maintenant prêt à vivre mon chemin. J’ai donc continué à m’investir dans les associations que je gérais jusqu’en 2012. Durant cette période, je ne me sentais plus vraiment utile et je suis tombé malade. Je souffrais d’une maladie psychosomatique, c’est suite à cette expérience que je sais maintenant pourquoi les gens sont malades. On dit que 72 % des maladies sont psychosomatiques. Elles sont causées soit par le sentiment de culpabilité, soit par le jugement, soit à cause de la peur, des notions qui créent les maladies.

Vos expériences avec la vie ne s’arrêtent pas là !

Après une nouvelle maladie, je ne pouvais plus bouger et je me sentais vraiment en train de mourir. Mais en février 2016, je suis de nouveau ressorti de mon corps et j’ai cette fois-ci basculé dans un vortex. Le lundi matin, à mon réveil, je n’avais plus rien du tout. Comme Bouddha ou Jésus avant moi, je ressens un éveil spirituel et je suis connecté à toutes les choses de la vie. En sortant de cette expérience, on ressent une prise de conscience perpétuelle qui nous permet de comprendre ce qu’on était avant de venir au monde et ce que l’on est. Je considère que l’on vit plusieurs vies, et on espère que chacune d’elle sera différente.

Parlez-vous encore aujourd’hui avec Sophie, votre fille décédée ?

Nous nous parlons maintenant principalement par la télépathie.

Un dernier mot pour celles et ceux qui veulent assister à la conférence ?

Durant l’événement, je raconterai mon histoire et je pense pouvoir répondre à pas mal de questions essentielles. Je terminerai par une phrase que j’apprécie particulièrement. Aimez tout et ne vous accrochez à rien !

«Tout cela n’est que du folklore»

Nous avons contacté le Comité belge pour l’analyse critique des parasciences (Para). Ce groupe est considéré comme le fondateur historique du scepticisme scientifique. Leur avis est tranché concernant l’histoire de Jean-Marc Andrieu : « une des grandes avancées de la psychologie est d’avoir démontré que nos perceptions sont très biaisées. Il suffit que l’on ait, par exemple, une croyance en Jésus très forte, et on verra apparaître Jésus dans la fumée d’une cathédrale, dans un toast, ou dans d’autres choses », explique Jérémy Royaux, le président du comité Para.

« C’est aussi ce qu’on a pu observer avec le phénomène OVNI. On a une série de cas « expliqués » par des ballon-sonde, ou par une manœuvre de l’armée, et les gens pensaient voir un OVNI alors qu’on a démontré par la suite que c’était faux… Souvent, ils continuent à nier la réalité et à y croire quand même ».

Le comité Para invite les intéressés à se montrer prudent face aux témoignages de Jean-Marc Andrieu : « Une série de témoignages ne prouve rien. Il y a de nombreux escrocs, et ils sont très habiles, vous ne comprendrez pas que vous vous faites manipuler. De nombreux médiums ont été démasqués et étaient des imposteurs. Le consensus scientifique actuel est qu’aucun médium n’a jamais pu démontrer qu’il pouvait contacter un esprit. Il n’y a aucune raison objective de croire que ce phénomène est autre chose que du « folklore ».

Enfin, par rapport à l’expérience de mort imminente vécue par le conférencier, le comité Para fait là aussi preuve de scepticisme : « Les neurosciences ont déjà plusieurs hypothèses pour les expliquer. Ces hypothèses fonctionnent, et ont été testées en labo. On peut générer expérimentalement l’effet du tunnel apparaissant par exemple, en stimulant certaines zones du cerveau, zones qui pourraient être perturbées par un manque d’oxygène », décrit Jérémy Royaux, avant de conclure : « Le terme de mort imminente est trompeur car les signes de mort clinique ne sont pas très précis. De plus, si la personne est « revenue à la vie », c’est qu’elle n’était pas, et n’a jamais été morte. Son cerveau était simplement en train de dépérir progressivement, et le processus s’est arrêté à temps. »