2 thoughts on “Traduction commentée: « Pourquoi les affirmations parapsychologiques ne peuvent pas être vraies »

  1. Bonjour, merci pour cette traduction et votre commentaire. Je suis heureux que le Comité Para se saisisse de cette affaire parce qu’elle est relativement clivante sur le plan scientifique. L’approche explicitement anti-empiriste est rarement aussi clairement revendiquée chez des sceptiques.
    Trois points à vous suggérer :
    – il faut contextualiser cet article, qui est la version auto-commentée (avec pas mal de relâchement !) de l’article effectivement publié par Reber & Alcock dans American psychologist. Vous pouvez compléter les références en biblio (plutôt que « forthcoming »). Leur article dans AP est plus technique mais contient aussi cette revendication selon laquelle « data are irrelevant » (quand il s’agit de parapsychologie !).

    – il y a déjà eu de nombreuses analyses de ces deux articles, notamment un numéro spécial du Journal of scientific exploration (gratuit en ligne) : 2019, volume 33, issue 4 https://www.scientificexploration.org/journal/volume-33-issue-4-2019
    J’ai moi-même fait un commentaire de l’article : Evrard, R. (2020). The time of rejoicing. Thank you Reber and Alcock! Mindfield, 12(1), 27-30.

    – Enfin, dans votre commentaire, vous affirmez : « Le rationalisme, démarche basée sur l’utilisation principale de la raison dans la recherche de connaissances ou la réfutation, et dans laquelle se place très clairement cet article, est largement répandu chez les sceptiques. Les études de parapsychologie actuelles se placent, elles, dans une perspective exclusivement empiriste, ce qui explique en partie la forte opposition de ces deux disciplines. »
    Cette opposition est factice. Si l’article de Cardena (2018) est un état des lieux empirique, il fait lui-même référence aux différents modèles théoriques examinés par les parapsychologues. Une portion importante des recherches parapsychologiques sont « orientées vers les processus » ou « orientées vers les théories », et non seulement « orientées vers la preuve ». Ce n’est pas un empirisme « tête dans le guidon » qui ne se serait pas inquiété d’établir une compatibilité entre les phénomènes psi et le reste des connaissances. Plusieurs de ces modèles font l’objet de publications dans des revues mainstream, notamment la Generalized Quantum Theory, le Model of Pragmatic Information, ou plus récemment le modèle du pressentiment de Mossbridge dans Frontiers in Psychology. L’argumentation sceptique de Alcock (cf. 2003) ou Hyman (cf. 2009) est souvent circulaire à ce niveau : rejeter les données parapsychologiques en se plaignant de l’absence de modèle prédictif ; rejeter les modèles prédictifs en se plaignant de l’absence de données probantes. J’ai co-édité deux numéros du bulletin « Mindfield » de la Parapsychological Association qui résument différents modèles, mais il y a des livres complets (comme May & Marwaha, 2015) sur le sujet.
    https://www.parapsych.org/articles/16/473/mindfield_103.aspx
    https://www.parapsych.org/articles/16/481/mindfield_111.aspx

    1. Merci pour le commentaire.
      J’ai fais quelques changements rapides pour tenir compte du point 1 et 2
      Je vais transmettre le point 3 aux traducteurs / traductrices du billet
      Cordialement
      Jérémy Royaux

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