Vendredi 13 novembre, nous avions mis en ligne un « quizz » concernant les superstitions. Il fallait, sur base d’images, deviner la superstition évoquée.
Il y avait également un « fake » qui se cachait dans la liste.
Voici les images en question. Les réponses se trouvent après
Réponses au quizz sur les superstitions
1. Le chat noir
2. Le chiffre 13
3. Présenter le pain à l’envers sur la table
4. Le chiffre 4
5. L’éternuement
6. Le chapeau
7. Briser un miroir
8. rapaces nocturnes
9. Le bossu
10. Corbeau mort devant la porte
11. Le sel
12. Passer sous une échelle
13. Gestes qui accompagnent le fait de porter un toast
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1. Le chat noir
Depuis les époques les plus lointaines, le chat a été toujours fait objet de caractéristiques sacrées et magiques. Cela est probablement dû à son agilité qui lui permet d’apparaître et disparaître facilement, la luminosité de ses yeux dans le noir, ou encore sa démarche silencieuse. De plus, au chat noir sont attribuées des propriétés particulièrement néfastes, puisqu’il est associé au deuil et au diable.
Que les chats fussent considérés comme un instrument du diable tout au long du Moyen-Âge est une fausse croyance. Ils ont toujours eu un rôle très important pendant cette époque, parce qu’ils éliminaient les souris et les rats, la menace majeure pour la conservation de la nourriture et pour la santé. Ils étaient représentés dans la peinture et la miniature en tant qu’animaux domestiques communs. Ils étaient d’ailleurs très appréciés et protégés dans les villes du Proche Orient islamique.
Cependant, le chat n’était pas véritablement un animal domestique, vue sa nature plus indépendante, changeante et moins « fidèle » que le chien, et pour cela les médiévaux les considéraient avec plus de prudence. La mentalité antique et celle médiévale s’exprimaient par le biais de personnifications et donc à partir du Haut Moyen-Âge, l’image du jeu entre le chat et le souris fut utilisée dans la chrétienté comme métaphore du diable qui joue avec l’âme. L’allégorie se fera encore plus poussée dans la croyance que le diable se présentait sous forme de chat et était adoré par ses adeptes et dans la participation de ces animaux aux cérémonies sataniques (adorés ou sacrifiés).
Malgré cela, il semble qu’aucune action systématique n’ait jamais été commise contre les chats. En fait, la légende de l’extermination de ces derniers d’après la boule papale « Vox in Rama » de Grégoire IX de 1233 n’est qu’un faux historique. Ensuite, lors de la Renaissance la diffusion de la chasse aux sorcières (pas si répandue au Moyen-Âge comme le veut la croyance populaire) a enraciné le mythe du chat en tant que symbole des sorcières et du diable.
D’un mélange de préjugés sur l’Eglise et le Moyen-Âge, provient également la croyance des 7 (ou 9) vies du chat (des chiffres historiquement aussi très symboliques). Une légende raconte que même Napoléon aurait vu un chat noir avant la bataille de Waterloo (ce qui expliquerait que le chat noir porte malheur en France et porte bonheur en Angleterre).
2. Le chiffre 13
Avec le numéro 17, le 13 est le chiffre le plus chargé de croyances et superstitions. L’interprétation commune remonte à la Cène et au fait que le treizième convive, Judas Iscariote, a trahi Jésus. Cette interprétation est cohérente aussi avec la superstition qui est particulièrement ressentie à propos des places à table, que ne devraient jamais être 13. Si cela devait arriver, la croyance affirme que le convive le plus jeune serait destiné à mourir dans l’année.
Ils existent toutefois d’autres interprétations qui font abstractions de la tradition chrétienne. Par exemple, dans l’Egypte ancienne, on croyait que la vie était comme une échelle de 13 marches/degrés et le dernier était celui qui indiquait la mort et l’éternité.
Les superstitions liées au chiffre 13, comme pour le 17, sont tellement répandues qu’il est souvent banni des chambres d’hôtels, des places des avions et des théâtres, etc.
3. Présenter le pain à l’envers sur la table
Le pain est considéré en Occident comme l’aliment par excellence et donc toujours traité avec beaucoup de respect. Dans l’eucharistie de la tradition chrétienne, il représente le corps du Christ. La superstition selon laquelle il ne faudrait pas présenter une miche renversée sur la table viendrait de la croyance qu’un tel geste serait un manque de respect envers le Christ, car en effet il était coutume de faire une croix sur les miches avant la cuisson. Probablement qu’à l’origine le geste avait une signification religieuse, mais ensuite il s’est consolidé vraisemblablement parce que le pain cuit mieux et il est plus croquant si on lui appose une crois avant cuisson.
4. Le chiffre 4
Une superstition très rependue en Asie orientale veut que le 4 soit un chiffre porteur de grande malchance. On parle de véritable « tetraphobie », la peur du chiffre 4. En fait, en coréen, en chinois et en japonais le mot qui signifie « quatre » est homophone du mot qui signifie « mort ». Pour éviter donc ce mot « néfaste », souvent dans les différents pays non seulement ils utilisent une prononciation différente du mot même, mais ils l’évitent le plus possible dans la vie de tous les jours, de même qu’il peut arriver parfois chez les occidentaux avec le 13 et le 17. Dans les lieux publics, souvent le chiffre n’apparaît nulle part et il est remplacé par le 5 dans l’ascenseur, sur les sièges, sur les indications… La tétraphobie est si rependue que le chiffre n’apparaît presque jamais dans les numéros de téléphone, les adresses, les catalogues, les chiffres sériels, les noms communs.
Il est difficile de remonter à l’origine exacte de cette superstition et vraisemblablement il n’est pas possible de trouver un événement précis qui ait pu fait surgir cette croyance. Il pourrait plutôt concerner la culture orientale, qui ne se caractérise pas par une approche plus scientifique envers la nature comme en Occident, mais elle se base plutôt sur un symbolisme et un rapport cosmologico-moral très poussé entre l’homme et la nature. Cela fait en sorte qu’aux chiffres peuvent être attribuées des puissantes propriétés magiques positives ou négatives. Voilà comment la simple prononciation d’un mot qui évoquerait tout le temps quelque chose de funeste est ainsi probablement devenue l’origine même d’une superstition très rependue.
5. L’éternuement
Dire « Santé ! » à quelqu’un qui vient d’éternuer est très commun un peu partout et beaucoup de personnes le font comme un geste automatique de courtoisie. Derrière cette habitude sympathique se cachent toutefois des siècles de croyances et traditions populaires. L’éternuement est un acte reflexe qui consiste à expulser avec force de l’air à travers la bouche et les choanes. La fonction physiologique de cet acte est de libérer les cavités nasales de possibles corps étrangers responsables de la stimulation nerveuse qui provoque le même éternuement.
Cependant, cette fonction était inconnue dans l’Antiquité et diverses croyances se rependirent dans des cultures très différentes, de l’Inde à la Nouvelle Guinée jusqu’à l’Afrique, pour expliquer ce phénomène soudain et curieux. Chez les Romains, la croyance générale était que l’éternuement était provoqué par quelque chose située dans la tête, à savoir l’âme vitale. C’est de cette conviction qui est née la coutume de dire « Salve ! » ou « Salute ! » après un éternuement, comme une salutation de révérence envers l’âme ou les esprits qui se manifestaient (comme en témoigne Pline l’Ancien dans sa Naturalis Historia).
Cette habitude a persisté jusqu’à nos jours et on comprend mieux alors comme notre « Santé » n’est qu’une mauvaise traduction du mot latin, « Salute », qui dans ce contexte ne signifiait pas « santé », mais « salut ! ».
6. Le chapeau
Le chapeau de l’homme est objet de plusieurs superstitions. Par exemple, il ne faut pas le mettre sur le lit ou sur la table puisque ce geste est porteur de grande malchance. A l’origine de cette croyance il y aurait l’ancienne habitude des curés de campagne de laisser leur chapeau sur le lit ou sur la table quand ils allaient donner l’onction des malades. Par contre, parfois le chapeau des époux était mis sur la tête de leurs femmes pendant l’accouchement pour lui « faciliter » le travail.
7. Briser un miroir
Le miroir a fasciné l’homme depuis l’Antiquité. Du mythe de Narcisse qui tombe amoureux de son image réfléchie à la méchante reine de Blanche-Neige qui interroge son miroir magique pour savoir qui est la plus belle du royaume, les surfaces réfléchissantes ont toujours stimulé la fantaisie. L’image réfléchie a été souvent considéré comme un alter ego, souvent comme l’âme même du sujet. Ce n’est pas une coïncidence si spectrum (« image, spectre ») et speculum (« miroir ») ont une racine en commun. Dans les légendes sur les vampires, on croit que ces créatures n’ont pas une image réfléchie précisément parce qu’ils ne posséderaient aucune âme. Cette identification de l’image avec l’âme est très vraisemblablement à l’origine de la croyance d’une énorme malchance, que la rupture d’un miroir causerait des dommages ou le meurtre de l’âme même, et elle s’est transformée en suite en sept ans de malheur.
Curieux sont les remèdes suggérés pour « réparer » l’âme endommagée : prendre les tessons de verre et les laver dans un fleuve qui coule vers sud pour enlever la malchance ; mettre les tessons près du cœur afin de neutraliser les forces négatives ; porter les tessons hors de la maison sans jamais les regarder.
Dans le passé, dans la chambre qui abritait le corps d’un défunt, tous les miroirs devaient être couverts ou tournés vers le mur. On faisait cela parce qu’on croyait que l’âme errait temporairement dans le lieu de la mort après son détachement du corps et la présence de miroirs aurait entravé le passage définitif vers l’au-delà.
Les miroirs étaient également utilisés comme des outils divinatoires pour voir des événements lointains dans le temps et l’espace. La boule de cristal est de quelque façon liée également à ces croyances aux pouvoirs magiques des surfaces réfléchissantes.
8. Rapaces nocturnes
Malgré leur beauté et leur symbolique de royauté, les rapaces nocturnes ont depuis toujours alimenté des superstitions. La chouette effraie, la chevêche d’Athéna et le hibou sont considérés couramment comme porteurs de malchance, et il suffit d’en voir un ou d’en entendre le cri pour se croire frappé de la malédiction. Les croyances sont variables d’une région à l’autre. Par exemple, selon certains, la chevêche porterait de malheur seulement à la maison vers laquelle elle adresse son regard, mais porterait chance à la maison sur laquelle elle se pose. Dans certaines zones rurales, il était coutume de clouer ces animaux à la porte principale de la maison ou de l’étable pour éloigner le mauvais œil.
En général les superstitions relatives aux rapaces pourraient venir de leur aspect particulier, à la tête arrondie, les grands yeux lumineux dans le noir, le vol silencieux, le cri aigu et leur présence dans des lieux insolites comme les cimetières (où abondent les rongeurs dont elles se nourrissent).
Il est vraisemblable que les croyances relatives à la chouette se mélangent sans distinction avec d’autres rapaces en raison d’une mauvaise connaissance des classifications du règne animal et d’une tendance à étendre rapidement (et superficiellement) des croyances relatives à une espèce à tout l’ordre des Strigiformes (qui regroupent tous les rapaces nocturnes).
Le cas de la chouette effraie est intéressant, car elle possède un nom particulier en français, qui vient du latin « ossifraga », qui signifie « oiseau briseur d’os » et traduit d’abord en « orfraie » à la Renaissance et ensuite en « effraie » du verbe « effrayer », en une déformation connotative d’après les croyances populaires.
9. Le bossu
L’influence de la culture machiste se ressent aussi dans l’attitude envers les personnes bossues. L’homme bossu était considéré porte-bonheur si on lui touchait le dos, tandis que la femme bossue était porteuse de malchance. Donc si on en rencontrait une, on devait se toucher les parties intimes, faire le geste des cornes avec la main ou cracher sept fois.
Il est difficile de remonter aux origines de cette superstition, mais les anthropologues émis plusieurs hypothèses. La cyphose, comme toute déformation physique, était considérée comme porteuse de malchance, car elle perturbait l’harmonie et l’ordre de la nature. Mais à un certain moment, cette vision a été changée au moins chez les hommes. Selon une théorie anthropologique, ce changement aurait concerné quelque technique éducative utilisée pour les enfants. Par exemple, pour apprendre à avoir peur du feu, on fait approcher à un enfant la main d’une source chaude pour ressentir la chaleur. Il est probable que la coutume de faire toucher une personne bossue vienne également de la nécessité d’en faire comprendre la « dangerosité ». Au fil du temps l’intention originelle s’est perdue et on a fini par croire que toucher un bossu porte bonheur. A ces personnes, de plus, on attribue des caractéristiques positives ou négatives, telles que sagacité, ruse, manque de fiabilité, mémoire insuffisante, prestance sexuelle, etc. Vous en reconnaissez quelques-unes attribuables au Quasimodo de Victor Hugo ?
10. Corbeau mort devant la porte
Au Moyen-Âge, on croyait que trouver un corbeau mort devant la porte était un signe de malheur, surtout pendant l’hiver. Le corbeau est un oiseau robuste et omnivore, qui s’adapte bien à différents climats et conditions géographiques. En en trouver un mort devant une maison pendant l’hiver donnait le présage que la saison serait très rigoureuse, pour les animaux et aussi pour les hommes, et que la famille de cette maison-là en particulier aurait une année pleine d’accidents. De plus, le corbeau, un oiseau noir, était un des animaux qui étaient facilement associés au diable, et pour cela, sa mort était considérée encore plus néfaste que sa vie. Les méchants de la BD de James O’Barr, The Crow, l’ont bien compris.
11. Le sel
Le sel a joué un rôle très important dans l’histoire de l’humanité. Dans la Rome ancienne, il servait de moyen de paiement : les soldats des avant-postes à l’étranger, notamment ceux où le sel était insuffisant, recevaient une quantité de sel appelé « salarium » comme forme de paiement et comme source de minéraux pendant leurs longs voyages. De ce mot latin viennent les mots actuels « salaire », « salary », « salario », qui indiquent tous la compensation due pour un travail effectué. Cela clarifie la raison pour laquelle de nombreuses croyances sont nées autour du sel.
Il est (ou était) amplement utilisé dans des cérémonies religieuses ou rituels magiques. Par exemple, il est un ingrédient important lors des exorcismes, il est utilisé lors des baptêmes et de la bénédiction du dimanche de l’eau. Dans le passé, il était aussi utilisé pour sceller un pacte ou une amitié, comme il était coutume dans les pays arabes, où les personnes concluaient un accord en mangeant le même sel et le même pain.
La superstition la plus répandue est celle liée au renversement accidentel du sel. Pour y remédier, il faut absolument en lancer un peu derrière le dos sans regarder, comme pour orienter le malheur ailleurs. À l’origine de cette croyance, il y a probablement la grande valeur du sel dans l’Antiquité et l’intolérance envers le gaspillage. Selon d’autres, renverser le sel signifie rompre un pacte ou une amitié. Cette interprétation doit avoir été acceptée par Léonard de Vinci, qui dans sa Cène a représenté Judas Iscariote avec une salière renversée sur la table. Enfin, selon d’autres encore, il porterait malheur parce que, jusqu’à une certaine période de l’Antiquité, les rois vainqueurs faisaient jeter du sel sur les territoires des peuples battus pour les rendre stériles.
12. Passer sous une échelle
Selon une croyance très répandue, passer sous une échelle porte malheur. Dans plusieurs superstitions, passer en général sous quelque chose porte malheur, puisque le fait de « passer sous » perturberait le cours naturel de la vie et empêcherait des processus naturels de se produire. Il existe toutefois d’autres hypothèses qui expliquent cette croyance. Par exemple, dans le christianisme primitif, une échelle posée contre un mur par le haut et au sol par le bas formait un triangle, et y en passant à travers on violerait la Trinité.
D’autres pensent que l’origine remonte à l’Europe médiévale et aux attaques pour conquérir les châteaux ou les forteresses, lors desquels on appuyait des longues échelles aux murs. Pour se défendre, les assiégés renversaient de l’huile bouillante ou du goudron sur les malchanceux qui devaient tenir les échelles.
Plus banalement, il est aussi plausible de penser que passer sous une échelle entraîne quelque risque réel, parce qu’on pourrait être frappé par quelque chose qui tombe accidentellement.
13. Gestes qui accompagnent le fait de porter un toast
Combien de fois vous est-il arrivé de porter un toast avec vos amis et de vous sentir obligé de lever votre verre, dire « Santé ! » ou « Prost ! » et vous regarder droit dans les yeux autrement vous aurez 7 ans de « misère sexuelle » ? Ceci constitue des superstitions très répandues dans la plupart des pays occidentaux dont l’origine est assez difficile à retracer, mais quelques hypothèses ont été avancées et font remonter au monde gréco-romain et encore une fois au Moyen-Âge.
Boire et porter un toast a toujours été une affaire très sérieuse depuis l’Antiquité et c’est pour cette raison qu’au fil du temps beaucoup de gestes accompagnent cette pratique. Comme dans d’autres cultures polythéistes, dans le monde gréco-romain faire des offrandes aux divinités était le rituel d’adoration par excellence envers ces dernières, qui recevaient notamment de la nourriture et des boissons. La libation, à savoir l’offre de substances liquides (du vin, de l’eau, de la bière, de la bière, etc.) versées sur un autel et d’autres lieux sacrés, était un geste essentiel dans les rituels et commençait par présenter le liquide en levant le récipient et en prononçant des formules propitiatoires.
Dire « à votre santé » dériverait de cette coutume de boire en l’honneur des divinités ou d’une personne auxquelles on voulait souhaiter longévité et bonne santé. Le même terme « prost » en allemand vient du latin « prodesse », qui dans sa forme à la 3ème personne du subjonctif signifie « que cela te soit utile, que cela te fasse du bien » (« Prost » est une forme raccourcie de « Prosit », qui s’est répandue dès le XIXème d’après des étudiants universitaires).
Aussi la croyance de devoir porter un toast avec une boisson exclusivement alcoolique pourrait ne pas être un hasard. Dans les siècles passés, la présence et la potabilité de l’eau n’ont jamais été une certitude, vues les conditions hygiéniques relatives et souvent insuffisantes un peu partout. Cependant, les gens avaient compris que le processus de la fermentation pouvait être utilisé en leur faveur pour obtenir de l’eau non contaminée et produire des boissons savoureuses. Voilà comment boire de la bière ou du vin s’avérait beaucoup plus sûr que boire de l’eau, et probablement pour cela au fil du temps s’est répandue la tendance à regarder de travers quelqu’un qui porte un toast avec de l’eau.
Autre croyance : se regarder droit dans les yeux. Difficile d’établir pourquoi ne pas faire cela porte malheur, et souvent 7 années de misère sexuelle, mais on pense que le fait de regarder dans les yeux concerne le grand sens du partage et la peur d’empoisonnement fort ressentis dans le passé. Boire ensemble était un geste culturel, qui liait des amitiés et scellait des accords. Refuser d’y prendre part était considéré comme une offense ou un signe d’exclusion. Impossible dire pourquoi sept années (comme chez beaucoup d’autres superstitions d’ailleurs ; coïncidence ?) et pourquoi « misère sexuelle » (était-ce un des sujets de conversation les plus communs et « sensibles » ?), mais cela semble être une question importante qui nécessite un geste conjurant le mauvais sort, commun à tout l’Occident.
Concernant les empoisonnements, cela était un danger réel et fort répandu dans le passé, et on suppose que se regarder dans les yeux, et cela pas seulement lors d’un toast, pouvait empêcher que l’autre personne versât quelque substance dangereuse dans le verre de l’autre. Donc fixer l’autre tandis qu’on lève nos verres ne semble pas un geste de grande confiance, et finalement plus si nécessaire de nos jours.
UPDATE :
Le Fake était… Le numéro 10 : le corbeau !
Il y en a que je pensais « connaître », mais que nenni!
Merci à vous, à toi Jérémy, c’est passionnant !
C’est fun la zététique!
J’ai plein de questions, mais il faut que je relise, tranquillement. ..que ça mijote dans mon cortecs.. .
J’archive.. .
Bon week-end.
Mimosa bleus
😂 »mimis »🙃 et mimosa aussi, c’est bientôt la saison 🙄